Prendre conscience des carcans extérieurs qui nous brident dans notre vie de femme pour s’en affranchir collectivement et commencer à décider de consentir à sa vie singulièrement.
Les mouvements féministes sont à une étape charnière. Des siècles et des milliers de femmes et d’hommes ont collectivement agi pour lever des interdits et ouvrir les champs des possibles à nos vies et à nos actions en tant que femmes. Les 50 dernières années ont eu plus d’impact que les 20 derniers siècles. Et si dans cette nouvelle vague, chacune d’entre nous pouvait aussi agir à sa propre échelle : ouvrir le champ des possibles à qui l’on est, pour ouvrir le champ des possibles à ce que l’on fait ! Découvrir que nous libérer se joue aussi entre nos propres mains : couches d’interdits après couches d’injonctions, redécouvrir qu’il existe un espace de liberté où chacune peut choisir, peut se choisir, ou non, et agir. Un espace de liberté singulier, différent d’une personne à l’autre.
En cohabitant avec le doute et l’incertitude, qui sont simplement la preuve que nous sommes bien ancrées dans le monde réel. Et en y croyant : sans être sûre à 100 %, mais en y croyant de tout notre cœur et de tout notre corps. En se réappropriant justement nos ressentis et nos émotions, ce monde intérieur que l’on a longtemps délaissé, car dévalorisé comme sensible et féminin, pour accéder à notre boussole intérieure : un sens de l’orientation singulier qui guide nos actions vers ce qui est juste pour nous plutôt que de faire «comme il faut ». Non plus en fonction de références extérieures ou de fonctionnements biologiques contraignants, mais à leurs côtés : en ayant confiance dans notre singularité pour s’affranchir de modèles et de routes déjà préfaites. Être sa plus belle force de frappe, que l’on peut ensuite choisir de déployer avec et pour les autres.
Big Bang féministe.
Chaque évolution à grande échelle commence par une révolution intérieure.
Maud Blondeau
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